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Les archives du Café des Sciences de Robert Bellé

LE CAFE DES SCIENCES

PRESENTATION


 

Voilà près de 10 ans que Robert Bellé, chercheur au CNRS, et son équipe organisent des conférences scientifiques dans des bars-restaurants. Une façon de toucher un plus large public à travers ces Cafés des sciences, dont le 50e se tiendra demain à Taulé.

Au Café des sciences, on n'échange pas trop sur le Mondial ou sur la venue de Stromae aux Vieilles Charrues. Les sujets abordés tournent plutôt autour du réchauffement climatique, de la disparition des abeilles, des OGM (organismes génétiquement modifiés), des espèces marines invasives... Pour intéresser le grand public sur de tels sujets scientifiques, c'est le professeur Robert Bellé, de l'unité de recherche Mer et Santé de la station biologique de Roscoff, qui a eu cette idée de programmer des conférences gratuites dans des bistrots. Avec la collaboration de Jean-Yves Chalm, président du conseil de développement du pays de Morlaix, Robert Bellé crée, en 2005, le premier Café des sciences.

4.000 personnes

« Au début, nous devions faire face à deux difficultés, se souvient le chercheur. La première était d'attirer des gens qui n'étaient jamais venus dans une salle de conférences. La deuxième n'était pas de fidéliser un public, mais de toucher un maximum de gens ». Visiblement, la mayonnaise a bien pris. Au total, 49 cafés scientifiques ont été programmés depuis son lancement et ce, sur 40 des 61 communes du pays de Morlaix. « Il y a des communes où on n'ira jamais, prévient le professeur, car elles n'ont pas de bistrots ou ceux-ci sont trop petits ». Avec une moyenne de 80 personnes par conférence, les soirées ont réuni près de 4.000 visiteurs.

Marées vertes, le cancer...

« On traite surtout des sujets d'actualité grand public : les marées vertes, le cancer... explique Robert Bellé. Quant aux conférenciers, ce sont des intervenants qui ont une réputation scientifique, des gens compétents qui savent faire passer un message auprès du grand public. Leurs sources sont fiables et souvent contestées par les lobbyings ». Pour Jacques Rousseau, un habitant de Tréflez habitué du Café des sciences, « ce sont des conférences de haute volée qui se tiennent dans des endroits bien sympathiques ». Les patrons de bistrot sont également séduits par cette expérience. « C'est intéressant et c'est un plus pour nous. On a même dû refuser du monde », indique Yohann Quemener, propriétaire du Carteler, un café de Locquénolé.

« Découverte de la région »

« Ce genre d'initiative donne l'occasion d'ouvrir la science à un plus large public, ajoute Diane Mundo, gérante de la Part des Anges, à Plougasnou. Nous vivons dans un petit village et dès qu'il y a une animation, qui est en plus gratuite, les gens se déplacent plus facilement ». « Changer de cafés à chaque fois nous permet aussi de découvrir la région, raconte Jacques Rousseau. Dans un café, ce n'est pas du tout la même ambiance que dans une salle de conférences. Dans un café, on se retrouve à deux mètres du conférencier et on peut lui poser plus facilement des questions ».

Peu d'habitués des comptoirs

Bon nombre de bistrotiers s'étonnent de ne pas voir leurs fidèles clients assister aux conférences. « C'est bizarre et c'est dommage, regrette Robert Bellé. Ils disent au patron qu'ils viendront, mais ils ne se déplacent pas ». « S'ils ne viennent pas, sourit Yohann Quemener, c'est parce qu'ils ne peuvent pas boire un coup durant la conférence ». Mais après la conférence, tout le monde peut se retrouver autour d'un verre pour échanger et ainsi étancher sa soif... de connaissances.  

 

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