Union Sportive Mespaulitaine : site officiel du club de foot de MESPAUL - footeo

1968 : Création US Mespaul

1968 

CREATION DE L’UNION SPORTIVE DE MESPAUL

 

1er rang de gauche à droite: Jean-Yves Le Roux; Michel Morvan; François Paul Berthévas, Jean-Jacques Déniel; Louis Argouarch
2ème rang: Loulou Daniélou; Jean-Paul Tanguy; Dédé Kerboas; Guy Guivarch; Yvon Quéré; Etienne Mouster.

 

A la fin de la saison de foot 68, Plouénan organisait un tournoi de quartier. Par l’intermédiaire de Yfic Combot qui faisait le coiffeur tous les vendredis soirs chez Albert Rolland, Plouénan invita Mespaul à participer à ce tournoi. Au pied levé, une équipe fut formée, avec des jeunes et des moins jeunes qui n’avaient pas tapé dans un ballon depuis longtemps, mais qui avaient quand même des beaux restes, et cette équipe remporta le tournoi. Un club de foot était né à Mespaul, ce jour là. Quelques jours plus tard, le 3 juin exactement, une réunion eut lieu chez Soize Castel, un comité mis en place et le nouveau club baptisé Union Sportive Mespaulitaine. De 1968 à 1975, Yves Moal était le président et Albert Rolland, le secrétaire. Le maire Jean Autret était un des fidèles supporters. Le terrain se trouvait à Coat-Pin , après l’école sur la route de Plouvorn. Une baraque, qui avait été démontée à Brest par les membres du club, servait de vestiaires et de buvette. Les douches, on n’en parlait pas encore. Les deux premiers licenciés furent Jean-Lou Riou et Gérard Floc’h de Megistin, mutés, venant de Plouénan.

 

Article du Télégramme 2 décembre 1969

« Le Léonard a un tempérament de gagneur. Quand il joue pour le plaisir, cela mérite qu’on le signale. L’affirmation venait du président de l’US Mespaul, M. Moal dont la bonhomie n’exclut pas une autorité incontestée si l’on en juge par l’ascendant qu’il a sur ses troupes.

Une conception du sport qui en vaut une autre

« Nous jouons pour le plaisir… Nous n’ambitionnons pas de jouer les premiers rôles. Mes gars mettent du cœur à la besogne et si, au bout, il y a la défaite, ils ne se flanquent pas la tête contre les murs du désespoir. Mespaul est un peu à l’écart des grandes cités. La vue du Kreisker dans nos horizons nous rappelle qu’il y en a d’autres pour jouer les vedettes… Le clocher de Plouénan est aussi tout près de nous. Nous sommes faits pour jouer des rôles mineurs. Mais des rôles qui comblent d’aise nos jeunes joueurs. Je suis assisté dans ma tâche de président par MM. Th. Guivarch, A. Rolland, A. Autret qui ont les mêmes conceptions que moi du sport… tel qu’on pratique celui-ci… cela suffit à nous valoir des supporters assez nombreux et assez agissants… Et nommer MM. Cabon, Cadiou, Créach, Philippe, Saillour… et j’en oublie bien sûr.


La tête et les jambes

Le onze est sympathique, jeune et plein d’allant. Un ensemble hétéroclite dans le civil, par ses fonctions, et homogène au sein du club. Des têtes et des jambes… Quelques intellectuels dont la matière grise s’allie harmonieusement aux muscles. L’arrière M. Branellec se pare du titre d’ingénieur. Tout comme l’avant G. Floch. Les électriciens G. Guivarch (le goal) et J-J. Déniel (avant-centre) ont ce qu’il est convenu d’appeler du « jus » qui les survolte. Le « pain » du boulanger-arrière R. Moal est un « boulet ». Il y a encore l’homme de la S.I.C.A. Daniélou, celui de la coopérative laitière, M. Morvan, l’électricien Y. Quéré, le marin J.-P. Tanguy, Argouarch, Le Roux… Bref, une équipe unie. Dans l’antichambre attendent les réserves P. Berthévas, Riou, Floch…

« L’US Mespaul joue pour le plaisir » affirme son président M. Moal.

Au total, une Union sportive bien sympathique, bien organisée et bien menée par un président qui prend son rôle au sérieux. »

 

Les débuts furent laborieux et la première victoire mit du temps à venir. L’US évoluait en 3ème division, 2ème division puis en promotion de première, division qui fut créée en 72. A noter un match mémorable contre Roscoff et que Mespaul remporta par 3 à 2 et ce devant 1050 spectateurs.

Dès les premières années, des équipes jeunes furent constituées : une formation junior et une formation minime.


Sources :

Le Télégramme du 2 décembre 1969

Discours du trentenaire d’Yves Moal.

 

 Informations recueillies par Frédéric SIMON